dimanche 11 janvier 2015

Jour 46 / ...

Les mots sont mon royaume, mon refuge, le seul territoire où je ne suis jamais étrangère ni perdue, mais aujourd'hui, ils me font défaut.

Et puis...

Tout au fond de la boîte, il est étendu, agitant faiblement ses ailes. Et elle tend ses mains ensanglantées pour le recueillir.
Elle est parcourue de frissons, sourit aux rires qui résonnent, et pleure ses enfants perdus. Elle sourit à ceux qui l'aiment et pleure ceux qui l'oublient.
Elle le recueille et lui murmure doucement à l'oreille qu'il va vivre encore, encore, toujours. Car telle est sa nature...

Au fond de la boîte, l'espoir palpite doucement, vacille, prêt à s'éteindre sous les coups de ceux qui voudraient faire le noir autour de nous. Il vacille, vacille encore.

Seule notre humanité peut le sauver. Ce qui fait de nous des êtres doués de raison. Elle nous recueille et nous replante là où nous devons être. Loin, bien loin, de ce qui la nie. Loin, bien loin, des cris faisant fuir l'espoir.
Elle nous recueille et tend ses mains vers ceux qui voudraient la fuir. Vers ceux qui ne se savent pas perdus.

Au fond de la boîte, il palpite toujours. Et elle chante doucement, priant pour qu'il prenne à nouveau son envol, ranime ses enfants, refasse de tous des frères humains. Humains… pour toujours.

Au fond de la boîte, il vit, fragile, vulnérable. Il vit. Il vit. Il vit.

Pour toujours.

Humain.

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