dimanche 10 novembre 2013

Jour 13 / While listening to Gravity...

Notes tombant comme des gouttes de pluie
Musique lancinante
Mon corps vibre, crie, se déchire

Lenteur des sons
Lenteur des mots
Douleur sourde
Ce que je suis, ce que je ressens
Se serre, devient noir
Tombe

Notes appelant à l'aide
Mes oreilles tintent
Mon pouls ralentit
Ma respiration s'entrecoupe
Et mon cœur frappe, frappe
Frappe
S'arrête

Mes poings cognent
Contre les parois
Je veux sortir
Être libre, pleurer, rire, m'envoler

Je chute
Mon espoir se perd
Je m'enfonce
Les notes tintent
Soupirent
S'éteignent
Se brisent en un dernier son

Où suis-je ? 
Qui est là ?
Qui ? 
Qui ? 

Ne me laissez pas... seule.




dimanche 15 septembre 2013

Grenier 7 (2007) / Parenthèse...

La parenthèse bleue. Celle qui laisse tout couler, les mots et les larmes.
C’est une parenthèse de liberté, d’ivresse et d’absurdités.

La parenthèse bleue

C’est un moment de folie comme on en fait peu. C’est un moment d’oubli que rien ne peut combler. Je la vois cette parenthèse qui entoure entre ses bras tentateurs tous mes doutes… tout… tout ce que je voudrais cacher. Loin sur les terres encore évanouies de mon esprit, elle erre… et enserre mon âme. Se noyer dans ce bleu envoûtant pour oublier ce qui cause ce désarroi. Se fondre dans ses bras pour n’être plus cette chose solitaire. Chose dans le noir, qui lève la tête et ne voit que ce ciel encre de chine.

Toi qui lis ces mots, tu ne sais pas qui je suis, et moi, je ne veux pas te conter d’histoires, maigres réminiscences de ce que j’ai croisé sur ma route. La parenthèse bleue, là où tu poses tes pieds. TERRA INCOGNITA…

Me soûler de mots, subtil poison. A chaque lettre, envenimer mon esprit. Arracher le peu fictif pour croire en un ailleurs.

Et, ne rien laisser aller. Battent, battent… battent mes idées folles. Toi qui ne veux rien entendre, écoute ce murmure ensoupiré. Soupir de rire, soupir des jours. J’ai tant de mal à marcher toute seule. Si faible, si peu courageuse… je ne veux plus avoir ces maux à mots, ce silence d’absence comme si je n’existais plus. Pour toi…

La parenthèse bleue, c’est le moment où tout est détruit. Pas d’égards. Mots, tuez ce monde qui me fait tant souffrir. Vibrez de toute votre âme, crépitez sur son esprit. Détruisez tout, moi, lui, nous… Les vents déchaînés soufflent et crachent. La brume exhale un peu de chaleur pluvieuse. Un moment où tout résonne, écho de plus en plus proche. Ce sentiment d’inéluctable qui m’oppresse jour et nuit, envahit tout. Il fait si beau et tout est si malade.

Cette pourriture bleue de mon espoir, sans cesse rejeté, croît sur les pas que je laisse devant moi. Cette exhalaison parenthèsée ne connaît plus rien que la souffrance de savoir que rien ne vaut. Que tout n’est que pâle figuration de la réalité.

Tambour sur eau. Ciel d’herbes coupées. Vague traînée de têtards sur ce sol sec. Roseaux, ne pleurez plus. Je crois que cette neige sèche ne s’effacera pas. Elle a laissé tant de morceaux épars.

Rien n’est oublié et rien n’est pardonné. Mais qu’importe. Le désespoir n’est qu’un vent d’automne ennuagé qui rampe, là, à tes pieds. Et moi, seule au milieu de ce chaos bleu, tente de ne plus pleurer. Mon esprit, ce monstre tentaculaire, s’est replié. Pourtant, pourtant… Mes larmes ne sont pas loin. Tristes traces de ce qui n’est plus, ne sera pas.


Quand je lève la tête, je ne vois plus rien. Ce brouillard de pensées m’inonde, m’emplit et me vide. Ressac amer. Amertume larmée. Je ne bouge plus. Je t’attends même si tu ne viendras plus. La parenthèse bleue, je détruis et empoisonne ma vie…

samedi 24 août 2013

Jour 8 / Si je...

Si je suis fatiguée, je suis l'été, 
Si je chante, je suis l'automne,
Si je ris, je suis le printemps, 
Si je rêve, je suis l'hiver.

Un rêve enneigé, 
Un rayon de soleil souriant, 
Des feuilles mortes chantantes, 
Un chaleureux sommeil.

Vapeurs de sieste, 
Bruissement fredonnant, 
Lumière céleste, 
Brume-coton de flocons.

Et vous, qui êtes-vous ?

vendredi 19 juillet 2013

Jour 7

" Mes plus vieux souvenirs sont flous, épars et clairsemés.

Mais ils ont en eux la douceur de l'enfance,
du temps des rires et des jeux,
des créations que les adultes font pour nous.

Douceur du temps passé. "



lundi 8 juillet 2013

Grenier 5 (2007)

Au coin de mon cœur, elle habitait seule et perdue. Airs inachevés au coin des lèvres, regard sombre que l'on n'ose pas scruter, elle allait de par les rues en passant, passante parmi les passants, pensant à ce qu'elle aimait.
Une saute de vent soudaine la faisait regarder vers les nues. Feuilles mortes aux pieds, elle bruissait à chaque pas, insouciante et sévère.
On la croisait, absente parmi les présents. Elle ne parlait qu'à ceux qu'elle aimait et faisait du bruit pour les autres. Si on lui avait demandé ce qu'elle voulait, ce qu'elle aimait, elle aurait sûrement dit : "Je ne sais pas", un songe dans la voix.
Elle ne se sentait pas vivante parmi les vivants, mais simple silhouette aux contours dilués qu'une saute de vent ferait s'effacer. Mais, si un jour on l'apprivoisait, alors peut-être sortirait-elle de sa tanière... l'amour au cœur et le sourire aux lèvres.

dimanche 16 juin 2013

Jour 2 / Ecriture en cours

" Le chagrin est un monstre qui nous engloutit, nous dévore et nous transforme en l'un de ses parents. Le mien ne doit pas m'envahir. J'en ferai un monstre ronronnant, une petite flamme qui me permettra de te parler, de parler de toi. Comme cela, tu ne disparaîtras pas. Jamais. "


" La seule chose que tu m'as vraiment apprise à tes dépens est que nous ne pouvons être heureux que si nous nous sommes fidèles. Je dirais même, fidèle à l'enfant que nous étions. Ne jamais se trahir, ne jamais se compromettre, ne jamais jeter son âme. Sans cela, nous nous vidons de nous-mêmes et avançons, lourds, creux, un trou noir au fond de la poitrine. Ce trou noir qui broie toutes les saveurs de la vie, est-ce lui qui t'a emporté ?
Qu'importe si cette fidélité à nous-mêmes fait de nous des êtres imparfaits. Qu'importe tant que nous sommes heureux. Quand as-tu été vraiment heureux pour la dernière fois ? Quand ton âme toute entière a-t-elle vibré de joie ? "

samedi 8 juin 2013

Grenier 1 (2006)

C'était de ces matins pluvieux où l'on peine à se lever, tant le fait de soulever une paupière nous est des plus douloureux. Mais qu'importe, il fallait s'activer, se laver, s'habiller, s'enfuir sac sur le dos sans plus penser à ce lit qui nous tendait ses draps.
Descendre les escaliers, ou plutôt les dévaler. Ne fixer que ses pieds par peur de manquer une marche, de sauter une seconde, et d'inattention, perdre le fil de sa descente. La fenêtre ne dit rien du temps qu'il fait. On ne sait qu'un vague obscur à peine teinté des lueurs de la ville.
On sort.
Le sol semble spongieux de toute cette pluie déversée jour après jour. Et pourtant, il résonne sous nos pas, qui, de plus en plus assurés, deviennent de plus en plus heurtés, hâtifs. L'élan est donné et plus rien ne nous arrête. On part vaguement, en suivant des rues, mécaniquement.
Et. Je ne pense plus. À toi.

vendredi 7 juin 2013

Jour 1

Mémoires du temps qui passe, du temps passé, du temps à venir...
Lancer à la mer les idées venues s'échouer sur les pages de mes carnets...

Bienvenue et à bientôt.