samedi 8 juin 2013

Grenier 1 (2006)

C'était de ces matins pluvieux où l'on peine à se lever, tant le fait de soulever une paupière nous est des plus douloureux. Mais qu'importe, il fallait s'activer, se laver, s'habiller, s'enfuir sac sur le dos sans plus penser à ce lit qui nous tendait ses draps.
Descendre les escaliers, ou plutôt les dévaler. Ne fixer que ses pieds par peur de manquer une marche, de sauter une seconde, et d'inattention, perdre le fil de sa descente. La fenêtre ne dit rien du temps qu'il fait. On ne sait qu'un vague obscur à peine teinté des lueurs de la ville.
On sort.
Le sol semble spongieux de toute cette pluie déversée jour après jour. Et pourtant, il résonne sous nos pas, qui, de plus en plus assurés, deviennent de plus en plus heurtés, hâtifs. L'élan est donné et plus rien ne nous arrête. On part vaguement, en suivant des rues, mécaniquement.
Et. Je ne pense plus. À toi.

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