Aujourd'hui,
près de 8 mois plus tard, tu me manques. Tu es toujours avec nous,
le sais-tu ? Par moment, on recrée les phrases que tu nous
aurais adressé. Succédané de ta présence, de toi...
On
maudit ta famille qui ne nous laisse pas, qui ne te laisse pas en
paix.
J'ai
l'impression de te voir parfois. Plus jamais, tu ne me mettras en
colère ni ne m'exaspéreras. Et là réside mon chagrin... Le vide,
le manque, l'absence... Franchement, tu as toujours eu des idées à
la con. Tu aurais pu t'abstenir pour la dernière, mais, en même
temps, elle te ressemble...
Quand
j'avais 18 ans, je pensais qu'à ta mort je ne te pleurerai pas.
Toute la souffrance que tu m'avais infligée me faisait te haïr.
J'avais tort. Les enfants aiment leurs parents, malgré tout, malgré
eux, quoiqu'il arrive. Tu le savais pourtant...
Je
crois que je peux vivre avec toi et ton absence. Je pense savoir
comment faire. Après tout, nous ne sommes vraiment morts que quand
plus personne ne se souvient de nous, ni ne parle de nous. Tant que
tu seras dans nos souvenirs, nos mots, nos rires, tu seras vivant. Tu
peux râler, mais c'est ainsi... Jamais nous ne te laisserons dans
l'abîme, dans ce précipice du chagrin où tu t'es jeté.
Nous
construirons autant de fois qu'il le faut le pont pour te ramener à
nos côtés. Autant de fois qu'il le faut nous viendrons t'éveiller,
rire de nos souvenirs, parler de toi. Nous voyagerons inlassablement
sur ce chemin qui borde l'oubli et nous te ferons vivre. Vivre. Tu
n'as pas le choix, c'est ainsi. Tu entends ? Tu peux bouder
autant que tu veux, dire que je te traite comme mes élèves. Je ne
te donne pas le choix. Je continuerai à t'aimer, malgré tout. C'est
tout et ce n'est pas négociable. Mais de toute façon, je te
connais. Tout au fond de toi, dans ce cœur rongé par les abysses,
tu es soulagé, heureux que nous t'aimions, que nous soyons toujours
là. Non ?
A suivre...
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